Ce monsieur s’appelle Jean Pierre Gaubert. Ancien journaliste à la Dépèche du Midi, poète, biographe, amoureux de sa ville de Castres, il était dans le public de la MJC Lameilhé , un peu par hasard, venu écouter mes « Chansons poilues, chansons poilantes ». Il m’a fait parvenir le lendemain cette magnifique « chose » qui m’a fait monter les larmes aux yeux ! (on peut se lâcher de temps en temps, non !)
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C’était un vrai croqueur de mots Fond de guitare en croque notes Les mots aussi sont des émaux Des mots copains… des mots de potes !
Et puis des mots sans croquenots Légers aux pieds, plaisant aux filles Des notes touches de piano Des mots tout simples… en espadrilles…
Il les enfilait un à un Chacun a droit comme à Craonne Aux chapelets qui n’en font qu’un Qui monte au ciel tout comme un drone.
Il connaissait les ciseleurs Perret, Brassens, Bobby la Pointe D’aucuns diraient les oiseleurs La Butte et toutes ses complaintes.
Il avait relevé l’affiche Celle rouge des Manouchian La politique on s’en fiche Les morts survivent aux Aliscans.
Il était magicien du verbe Qui permet tout, je dis bien tout Les mots coquins, les mots superbes Que l’on dirait d’un manitou.
Il pinçait juste la guitare L’effleurait… elle ne couvrait pas Le défilé de chaque histoire Ni le modelé de sa voix.
« Surprends-moi » , règle de poète, Il m’a pris comme dans ses bras Ô séducteur des jours de fête Sauras-tu ce que je te dois ?
Du bonheur, du plaisir ensemble La révélation qu’après nous Il restera des mots qui tremblent Et des amants qui les dénouent.
Jean-Pierre Gaubert
Que dire d’autre : ils sont tous là, joliment troussés, les mots que l’on n’osait attendre tant ils sont le reflet pertinent de notre quête, amis chanteurs de tout bois !
Après çà, c’est décidé …je continue de chanter ! Et tant pis pour les fausses notes !
Le petit bateau aux voiles tristes n’est pas ma dernière, je le jure ! (février 2017)
Un grand merci à Delphine de Mussidan pour son accueil chaleureux et à l’association « Autour du Chène » qui fait tant de choses pour animer le village, à Fabienne, directrice de la MJC Lameilhé de Castres qui m’a permis de concocter ce concert tellement précieux, à mes amis Annie et François Pioche, à tous ceux qui se sont déplacés, même loin de leurs montagnes ariégeoises et à ma soeur dont le fondement fut largement honoré ! Presque autant que celui de Maryse !
A Melun, le 24 Mars, il s’agissait de clore ce mois chantant en beauté !
Il me semble que ce fut le cas ! Je naviguais de Ports en Ports sous la houlette musicale de Jean Marc Puigserver et François Leruste, bordé de près par les magnifiques « Marins de la Noue« , devant une salle comble roulant de vagues en langoureuses plages de plaisir partagé ! (je me lâche, que j’vous dis !). Merci MELISA et bon vent à tous jusqu’à la prochaine escale !
Au fait, Monique, la choucroute ….. un régal !!!
Adichats !!